Dans ma tête se promène... une montgolfière

Si c'est un chat qui se promène, ainsi qu'en son appartement, dans la tête de Baudelaire, en ce qui me concerne, c'est une montgolfière. Et je peux vous dire qu'elle prend beaucoup de place : j'y pense régulièrement. Cela s'est pourtant passé en septembre dernier, lorsque j'ai eu l'occasion de survoler le monde lors d'un vol en montgolfière. Mais les images que j'en ai gardées font que cette journée me revient souvent à l'esprit. Cette incroyable escapade a eu lieu du côté de Nanterre. Nous avons décollé d'un champ. Je me souviendrai toujours du moment où la nacelle a finalement quitté le sol pour s'élever tout doucement dans les airs. Je ne m'attendais à un envol aussi doux. J'ai vu la terre s'éloigner sous nous, et redécouvert son incroyable splendeur. C'est étonnant mais, plus nous nous en éloignions, et plus sa beauté devenait flagrante. Un peu comme si, à force d'avoir le nez sur quelque chose, nous cessions de voir cette chose. Alors qu'en prenant un peu de hauteur, on retrouve ce sentiment perdu. Un film culte à mes yeux résume bien cette expérience : quand Keating saute sur son bureau et explique qu'il faut parfois regarder sous un angle différent, il n'aurait pu mieux décrire ce vol en ballon : c'est une façon de redécouvrir le monde. Et je peux vous assurer que le monde est étrange, lorsqu'on le regarde depuis les airs ! D'autant que notre montgolfière avait décollé au lever du soleil, et que la terre était éclairé par une lumière dorée absolument superbe. Là, dans cette nacelle et face aux éléments, j'ai été, pour la première fois depuis longtemps, en vraie harmonie avec le monde. J'espère bien recommencer un jour. Ce vol en montgolfière – suivez le lien pour le contact - a de toute façon pris trop de place dans ma tête pour que je ne recommence pas l'expérience. Il ne reste plus qu'à attendre l'ouverture de la saison. Eh oui, l'hiver vient, et avec lui, les montgolfières disparaissent. Pas grave. Elles reviendront en avril...